Par Guilhem Pouiol / Publié le 14/01/2025 à 18h30, modifié le 15/01/2025 à 15h02

Source: https://www.capital.fr/immobilier/immobilier-les-metropoles-ou-les-prix-des-appartements-et-des-maisons-degringolent-le-plus-depuis-un-an-1507979?utm_source=Club+Patrimoine&utm_campaign=a1cb55c231-Newsletter_15_01_2025&utm_medium=email&utm_term=0_273d2aa0d8-a1cb55c231-55377873

Les prix des logements anciens sont en recul depuis un an dans la majorité des métropoles françaises. Voici les agglomérations où les prix baissent le plus.

Le marché immobilier de l’ancien reprend des couleurs. La chute des prix des appartements et des maisons s’est nettement atténuée et atteignait -1,6% en fin d’année 2024 sur 12 mois glissant sur le plan national, contre -4,6% en mai 2024, selon le dernier baromètre des prix LPI / Iad. «La reprise des ventes de logements anciens qui s’est amorcée au début de 2024 a été particulièrement forte en fin d’année. Et le nombre de compromis signés en 2024 est quasiment identique à celui de 2023. Ainsi la baisse des prix des logements est progressivement devenue moins rapide», explique Michel Mouillart, professeur d’économie et porte-parole du baromètre LPI / Iad.

En janvier 2025, le prix moyen du mètre carré dans l’ancien, appartement et maisons confondus, atteint ainsi 3 217 euros euros sur le plan national, soit une baisse de -1,6% sur un an. A noter que ce prix moyen a été établi sur la base des compromis de vente signés, et non des prix affichés par les vendeurs. Dans la plupart des grandes métropoles, la baisse des prix des logements anciens est encore plus marquée sur les douze derniers mois. Dans l’agglomération de Bordeaux, les prix des appartements ont par exemple reculé de -6,9% sur un an pour atteindre 3 788 euros par mètre carré en moyenne, soit la baisse la plus importante parmi les métropoles françaises. La chute des tarifs des maisons est encore plus impressionnante dans l’agglomération girondine avec un recul des prix qui s’élève à -8,1% sur les douze derniers mois pour atteindre 3 901 euros par mètre carré en moyenne.

La baisse des prix des appartements sur les douze derniers mois est également impressionnante dans les agglomérations de Lyon (-5,9%), Nantes (-4,7%) ou encore Toulouse (-3,6%). La région parisienne voit également les prix de ses maisons et appartements anciens dégringoler sur les 12 derniers mois, de respectivement -5% et -5,1%. Dans Paris intra-muros, les tarifs des logements reculent même dans tous les arrondissements sur les douze derniers mois, exceptés le 9eme (+1,1%).

Une baisse plus rapide en centre-ville

«Dans les grandes métropoles, les prix des appartements anciens reculent rapidement mais la baisse, qui ralentit au fil des mois, est très souvent plus rapide dans la ville-centre qu’en périphérie», poursuit Michel Mouillart. L’écart de prix entre le centre ville et la périphérie s’élève ainsi à environ 30 % sur la métropole du Grand Paris et entre 10 et 15 % dans les autres métropoles. En raison notamment des difficultés d’accès au crédit rencontrées par le ménage avec la hausse des taux, la demande s’est déplacée ces derniers mois vers les communes périphériques des grandes villes.

A noter que les métropoles de Strasbourg, Brest et Nancy échappent à la dynamique baissière et voient leurs prix stagner, voire augmenter sur les douze derniers mois. Dans ces agglomérations, les prix des appartements anciens repartent à la hausse, aussi bien dans la ville-centre qu’en périphérie. L’augmentation est souvent plus rapide dans les centre-ville, compte tenu de la pression de la demande sur ces marchés.