Alors que les taux immobiliers ne cessent de grimper, acheter un appartement en nue-propriété est un moyen de payer moins cher. En revanche, il n’est pas possible de profiter tout de suite du bien.
Acquérir un appartement en nue-propriété pourrait être le nouveau moyen d’investir dans le neuf. En optant pour ce type d’achat, il est possible de payer un logement moitié moins cher, mais avec une contrepartie : acheter aujourd’hui, mais devoir attendre pendant des années avant de pouvoir en profiter. Jean-Paul Alves, 52 ans, cherchait depuis longtemps un bon investissement pour sa retraite. Le prix de l’appartement parisien qu’il a acheté s’élève à 673 000 euros au lieu de 965 000 euros.
Impossible d’habiter dans son appartement pendant 15 ans.
Il a ainsi payé son logement 30% moins cher que sa valeur. Toutefois, Jean-Paul Alves n’est aujourd’hui que nu-propriétaire de son 90 mètres carrés. Il est donc impossible pour lui d’y habiter ou de le louer pour une durée de 15 ans. « Le principe, c’est que l’usufruit, qui est le droit de percevoir ces loyers, est confié à un bailleur institutionnel qui va gérer cet appartement pendant 15 ans », explique Nadir Benabed, directeur associé de Catella Patrimoine. Sur le long-terme, la nue-propriété peut être une bonne affaire. Par exemple, aucun frais d’entretien n’est à assurer sur l’appartement, et l’acheteur n’a pas à payer la taxe foncière, ni d’impôt sur le revenu, comme aucun loyer n’est touché par l’acquéreur.
Propriétaires, avez-vous bien pensé à remplir la nouvelle déclaration sur vos biens immobiliers ? La Direction générale des Finances publiques (DGFiP) demande désormais à tous les propriétaires, par le biais de l’onglet « Mes Biens Immobiliers » disponible dans leur espace personnel impots.gouv, de déclarer les personnes occupant les logements. Le site service-public.fr explique que cela doit permettre de « déterminer précisément les propriétaires encore redevables de la taxe d’habitation (résidence secondaire, logement locatif) ou de la taxe sur les logements vacants ».
Selon la DGFIP, « au plan national, ce sont 34 millions de propriétaires qui sont concernés par cette nouvelle déclaration pour 73 millions de locaux ». De nombreux propriétaires ont l’impression de redonner à l’administration des informations qu’elle possède déjà. Mais la DGFiP explique que « les informations connues de l’administration sont préremplies dans votre espace sécurisé sur impots.gouv.fr. Si elles sont incorrectes ou incomplètes, vous devez les corriger. Après cette première déclaration, seuls les changements de situation devront être signalés. »
Une déclaration à faire aussi pour la résidence principale
Ainsi, en se rendant dans son espace « Biens immobiliers » sur le site des impôts, on voit effectivement que les déclarations sont pré-remplies. Si le propriétaire est d’accord avec les informations, il n’a qu’à cliquer sur « aucun changement. » En revanche, il peut déclarer une « nouvelle situation » en cas d’erreur. Vous pouvez également envoyer une réclamation à votre service des impôts via votre messagerie sécurisée en signalant l’erreur constatée.
La déclaration concerne donc tout le monde, même si vous êtes propriétaire d’un seul bien et que ce dernier est votre résidence principale. Cela ne signifie pas que vous devrez payer une taxe. « Les taxes d’habitation sur les résidences secondaires et sur les logements vacants sont maintenues, mais aucune autre taxe n’est instaurée », assure ainsi la DGFiP.
Location ponctuelle ou à l’année, mise à disposition gratuite… que déclarer ?
Si vous avez un bien en location, plusieurs cas de figure peuvent se présenter à vous. Dans le cas où le logement est sur une plateforme comme Airbnb, et loué seulement quelques semaines par an, vous pouvez le déclarer sur votre espace personnel. La DGFiP explique que « la location saisonnière est proposée dans le parcours « loué ». Seule la date de début de location saisonnière est demandée et l’identification des différents locataires n’est pas requise. »
En revanche, si vous êtes un propriétaire bailleur avec un locataire à l’année, vous devrez le déclarer, et ce même si votre bien est en gestion locative dans une agence immobilière. « La déclaration des situations d’occupation incombe aux propriétaires », indique la DGFiP, qui confirme aussi à MoneyVox que « dans le cas ou la location se fait à titre gratuit, le parcours déclaratif s’adapte en fonction des cas. Le but est de savoir qui occupe le logement afin d’établir correctement l’imposition le cas échéant. »
Garage, parking, piscine… les dépendances concernées
La démarche est à effectuer pour les locaux d’habitation, mais également pour leurs dépendances. « Vous devez effectuer une déclaration pour tous vos locaux dont vos dépendances, confirme la DGFiP. Si celles-ci constituent un même lot avec votre maison ou votre appartement, vous avez la possibilité de réaliser une déclaration unique dans le cadre de votre parcours déclaratif. » Garage, parking, cave, cellier, buanderie… autant de pièces qui peuvent faire l’objet d’une déclaration.
Quels risques en cas de non-déclaration ?
Vous avez donc jusqu’au 30 juin 2023 pour remplir cette déclaration, depuis votre espace personnel impots.gouv ou par téléphone au au 0 809 401 401 (service gratuit + prix d’un appel), du lundi au vendredi de 8 h 30 à 19h. « En cas de non-déclaration, d’erreur, d’omission ou de déclaration incomplète, une amende d’un montant forfaitaire de 150 euros par local pourra être appliquée », déclare le ministère, qui assure cependant qu’il y « aura des relances dans un premier temps et une certaine bienveillance. »
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